« Je suis convaincue que les femmes peuvent apporter beaucoup au niveau dirigeant (...) Parce que le regard de la femme est différent, que le fait de croiser les points de vue enrichit, qu'elles ont une autre approche. Je ne dis pas meilleure, mais différente. La confrontation de ces différentes approches est toujours porteuse de sens : plus les équipes sont pluridisciplinaires et plus elles dfont un travail qui fait avancer les choses. Quand on est monolithique, on s'enkyste ».
« (...) Elle a fondé en mars 2013 l'association Femmes de l'Intérieur, pour promouvoir la place des femmes dans la police. Ses 300 adhérentes sont déjà en responsabilité, donc en mesure d'impulser un changement. Parce qu'elle sait très bien "qu'il ne suffit pas de travailler pour faire carrière ».
L'association Femmes de l'Intérieur a organisé une grande rencontre pour marquer la fin de l'année 2015, qui fut riche et pleine de nouveaux projets : le programme de mentorat collectif, la dynamique de régionalisation, des réunions du bureau et du conseil d'administration plus régulières... A cette occasion, Mme Sylvie Deffayet-Davrout, professeure à l'Edhec Business School, est intervenue sur le thème "Femmes en autorité", et a développé sa théorie de l'autorité au travers de portraits psychologiques types. Un cocktail a par la suite été donné, où nos adhérentes et d'autres invités en responsabilités ont pu échanger dans le cadre raffiné de la Salle des Fêtes de Beauvau. Ensuite, la présidente de l'association, Marie-France Monéger-Guyomarc'h, a accueilli Monsieur le Ministre Bernard Cazeneuve, qui a donné un discours engageant en faveur de l'égalité hommes-femmes au sein du ministère. Et pour finir, les adhérentes de l'association sont allées se retrouver pour un dîner convivial et sans formalités. Si vous souhaitez revivre le discours du ministre, veuilez cliquer ici.
Dans une volonté d'ouverture, de rapprochement, et de prise en compte des attentes de ses adhérentes, l'association Femmes de l'Intérieur a mené en cette fin d'année 2015 une série de rencontres locales afin de présenter ses actions en régions et d'échanger avec les femmes en poste sur ces territoires. Ce ne sont pas moins de quatre réunions qui ont été organisées, réparties sur moins de deux semaines, et réunissant près de cent femmes en responsabilités, aux parcours très différents mais toutes intéressées et touchées par la question de l'égalité professionnelle au sein du ministère. Vous trouverez ci-dessous les présentations de ces échanges.
Cette rencontre, où les échanges furent constructifs et intéressants, a permis aux femmes en poste de la région de découvrir l'association, ses activités et premiers bilans.L'association a elle établi des contacts, en vue de potentiels partenariats ou actions locales, et remercie Mmes Hegesippe et Klein pour l'organisation et l'accueil dans les locaux de la Préfecture.
Une quinzaine de femmes de la DGOM, et une vingtaine de femmes réparties entre la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, Saint Martin, la Réunion, Mayotte et même Tahiti (où il était 3 heures du matin), ont participé à une réunion d'un peu plus de deux heures, après l'ouverture des échanges par le Préfet M. Rousseau.
L'association a effectué un déplacement en région Auvergne-Rhône-Alpes, représentée par sa présidente et une vice-présidente, et a expliqué les objectifs et défis de l'association concernant l'égalité hommes-femmes au sein du ministère. Cette rencontre se déroulait dans le cadre du cycle ministériel ARIANE, qui concerne douze à quinze femmes sélectionnées par leurs directions, qui réfléchissent sur des sujets d'actualité et émettent des recommandations communes pour l'action publique.
A l'occasion de cette rencontre, une quinzaine de femmes ont découvert l'association et ses activités, présentées par une membre du bureau et une membre du conseil d'administration. Le programme de mentorat a été expliqué par la présidente du comité de pilotage dédié, qui a pour projet de lancer ses premières sessions de mentorat collectif, avant de clore les échanges par un moment de convivialité.
Si vous lisez cet article, vous connaissez déjà le site de Femmes de l'Intérieur. Toutefois, l''association ne s'arrête pas là, et possède également un compte Facebook, Twitter, et LinkedIn, chacun ayant un usage et une utilité différents. Afin que les adhérentes puissent suivre les informations de l'association et échanger entre elles, l'association a proposé pour la première fois une formation aux réseaux sociaux. Cet atelier, animé par la professeure de l'Essec Mme Viviane de Beaufort, a réuni une dizaine de femmes souhaitant découvrir ces nouveaux outils ou se perfectionner à leur usage. Des questions essentielles ont été abordées, notamment la promotion de son profil et les risques d'une présence en ligne. D'autres rendez-vous de la sorte sont prévus, nous vous y attendons nombreuses !
Le jeudi 19 novembre 2015, nous avions le plaisir d'ouvrir un nouveau cycle de conférences conjoint avec nos associations soeurs Femmes de Justice et le Club des femmes pénalistes. Ayant pour titre "Les femmes de Droit interrogent", ce cycle portait pour cette première sur le thème "Les femmes pénalistes et le DACG". Dans l'amphithéâtre de la Maison du Barreau, Monsieur Robert Gelli, Directeur des Affaires criminelles et des grâces, nous a livré sa vision du Parquet et de la place que les femmes y occupent. Il a également été question des dernières réformes en matière de politique pénale, avant que les adhérentes des trois associations ne se retrouvent ensemble autour d'un cocktail où elles ont échangé dans une ambiance détendue et chaleureuse.
Pour en savoir plus sur nos associations partenaires, vous trouverez les liens de leurs sites ci-dessous :
Femmes de Justice : http://www.femmes-de-justice.fr/
Le Club des femmes pénalistes
A l'occasion de la rentrée 2015 et de l'anniversaire de ses deux années d'existence, Femmes de l'Intérieur a convié 15 de ses réseaux partenaires pour une rencontre entre femmes oeuvrant pour l'égalité, tant au sein du secteur public que du secteur privé. Plus de 20 femmes étaient présentes, et un premier état des lieux des dispositifs existants a été effectué, après un tour de table de présentation. Les défis et enjeux n'ont pas été occultés, et l'idée de rendez-vous de suivi réguliers autour de thèmes communs a été acccueillie avec enthousiame par les représentantes des associations. Affaire à suivre, donc...
La branche Rhône-Alpes du groupe régionalisation s'est réunie, pour la première fois, le 6 juillet, afin de discuter du déploiement de l'association en régions Rhône-Alpes et Auvergne. Au programme des mois à venir ? Une première réunion de présentation de notre association et de sensibilisation à nos enjeux, puis des séances de mentorat collectif, des réunions thématiques et des visites (de l'INPS, d'Interpol, de la préfecture...).
Le compte-rendu de la réunion est disponible pour nos adhérentes dans l'espace réservé.
Les 25 et 26 juin, la promotion « Joséphine Baker – femmes de convictions, engagée au service du vivre ensemble » a organisé son séminaire de fin d’année sur le thème « Diversité et la lutte contre les discriminations ».
Au programme de l'édition 2015 :
Le compte-rendu de l'assemblée générale est à retrouver dans la partie réservée de notre site internet !
Afin de partager les résultats d'une étude interne de Sodexo sur la parité et de dialoguer autour du thème de l’impact de la mixité sur
la performance des entreprises, notre partenaire Sodexo a organisé une soirée conférence-débat le 23 juin à la Tour Eiffel. La vice-présidente de l'association et responsable du programme de
mentorat, Yvette Mathieu, y était présente.
Une table ronde animé par Isabelle Giordano et en présence d'intervenants du secteur public et privé (Nestlé, Korian, Ministère des droits des femmes) a permis à chacun de partager ses expériences,
les mesures prises et actions menées en matière de mixité.
Nathalie Quentrec, membre du bureau Rhône-Alpes du groupe régionalisation, a participé aux ateliers du Leadership d'Alter Egales.
Ces ateliers, centrés sur le développement personnel, réunissent pendant une heure trente une vingtaine de participantes autour d'un thème donnés, touchant de près ou de loin au leadership.
Femmes de l'Intérieur tisse son réseau territorial ! Le 28 mai, à la sous-préfecture de Bergerac, en Aquitaine, à l'initiative d'une des membres du conseil d'administration qui anime notre groupe "régionalisation", se sont réunies quatorze femmes en responsabilité du ministère, dans nos différents métiers (préfectorale, sécurité...), pour un déjeuner convivial et créatif.
Il s'agissait de se rencontrer, de se connaître, de présenter l'association à celles qui ne la connaissaient pas encore, et d'explorer comment structurer un réseau local, ouvert aux autres réseaux féminins locaux publics ou privés.
La présidente de l'association, Marie-France Monéger-Guyomarc'h était invitée à la table ronde proposée le 29 avril par le ministre de l'intérieur, devant des personnalités, comme Pascale Boistard, la secrétaire d'Etat aux droits des femmes, Chantal Jouanno, présidente de la délégation aux droits des femmes du Sénat, et de nombreux jeunes lycéens ou étudiants. Plusieurs de nos membres du conseil d'administration et adhérentes étaient également invitée au titre de leur activité professionnelle.en faveur de l'égalité. Une vidéo de témoignages de femmes ayant voté en 1945, réalisée par la DICOM, a été présentée. Une votante de 92 ans a confronté ses souvenirs avec l'expérience, toute neuve, d'une jeune fille qui vient de voter pour la première fois en avril.
Découvrez notre Quizz à l'occasion du 70e anniversaire du droit de vote des femmes:
Nos adhérentes se sont rencontrées à l'amphithéâtre Lumière pour un premier bilan du programme de mentorat mis en place un an auparavant, en avril 2014. Après un dialogue croisé de Jean-Michel Monnot (notre partenaire Sodexo) et de Viviane de Beaufort (docteure en droit, professeure à l'ESSEC), les membres du groupe mentorat et les couples de mentores et mentorées ont témoigné, dans une vidéo et dans la salle. Enfin, Isabelle Guion de Méritens a présenté la notion et les enjeux du "mentorat collectif", ainsi que ses perspectives en région.
Découvrez cette vidéo qui regroupe, sous forme de témoignages, les bilans d'expérience des mentores et mentorées de notre programme de mentorat :
Le 2 avril 2015, Marie-Hélène Dumeste, notre secrétaire générale, a participé à un petit-déjeuner autour du livre Les hommes veulent-ils l'égalité de Patric Jean, à l'invitation de l'association Femmes et sociétés, au restaurant Le Procope. L'ouvrage est paru en mars dans la collection commune du Laboratoire de l'égalité et des éditions Belin.
Les actes du colloque du 2 avril sur la diversification des profils dans la haute fonction publique, à l'occasion du 25e anniversaire du 3e concours de l'ENA, sont
disponibles (sur demande) sur le site créé à cette occasion. Au-delà des témoignages d'anciens élèves et d'une évaluation de cette voie originale de recrutement, les actes présentent des
interventions très intéressantes :
- de chercheurs français sur la spécificité française de recrutement des hauts fonctionnaires ;
- d'acteurs administratifs et syndicaux (DGAFP, Cour des comptes, FGF-FO) sur les enjeux à venir de la diversification (modernisation, mobilité, échanges publics/privé...).
Suite au protocole d'accord du 8 mars 2013 relatif à l'égalité professionnelle dans la Fonction publique, le ministre Jean-Yves le Drian a signé le premier accord-cadre relatif à l'égalité entre les femmes et les hommes du ministère de la Défense. Il s'agit du quatrième ministère qui met en oeuvre ce protocole, après les ministères de l'Intérieur, de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Environnement et du Logement, de l'Egalité des territoires et de la Ruralité.
Le cercle InterElles nous a invitées à sa grande journée annuelle. Notre secrétaire générale Marie-Hélène Dumeste y assistait. Ce réseau des réseaux rassemble des entreprises soucieuses de diversité et d'égalité. Areva, qui nous a aidées pour monter notre programme de mentorat, en fait partie.
Huit chefs d'entreprise membres sont venu présenter leur action et raconter comment la diversité et l'égalité ont modifié leur façon de travailler, et apporté une réelle plus-value. Le reste de la journée comprenait une série de témoignages et présentations sur les réseaux, les femmes et le pouvoir...
Le 6 mars, le Conseil supérieur à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a remis à Mme Marisol TOURAINE et Mme Pascale BOISTARD un rapport portant sur le sexisme dans le monde du travail. Ce rapport décrit les différentes réalités du sexisme au travail, réalité qui prend de multiples formes : remarques humiliantes ou dévalorisantes, attitudes de mépris ou de discrimination… Le rapport en dresse la typologie et propose une série de mesures.
Femmes de Justice, Femmes et Diplomatie et Femmes de l'Intérieur se sont réunies pour une séance de réflexion et de travail commun le 24 février. Chaque association était représentée par deux ou trois membres de leur conseil d'administration. Nous avons identifié des thèmes de préoccupation communs, et programmé une action pour le premier semestre 2015.
Femmes Publiques est le réseau des femmes du secteur public de Nantes. L'engouement a été fort à la création du réseau, avec près d'une trentaine de femmes fédérées autour du projet.
Après la rédaction d'une Charte, reprenant les raisons et les objectifs du réseau, Femmes Publiques a décliné un programme pour l'année 2015 autour de 4 "apéros-repas". Le premier s'est tenu fin mars au château des Ducs avec une vingtaine de femmes, sur le thème "Femmes Publiques : quelles résonances avec l'histoire des Nantaises au travail ?", à partir de l'exposition "Nantaises au travail".
Le second a eu lieu fin juin, autour de la thématique "Du féminisme à l'égalité femmes/hommes, le secteur public précurseur ou en résistance ?".
Les activités de Femmes Publiques a suscité un très fort intérêt chez les Femmes de l'Intérieur. Marie-Hélène Dumeste, en tant que secrétaire générale, s'est donc rendue sur place pour les rencontrer, échanger et envisager des actions communes.
Le groupe mentorat de l'association s'est réuni le 25 janvier 2015 à Beauvau, en visio-conférence avec la directrice de l'Ecole nationale supérieure de la police à Saint-Cyr au Mont d'Or, pour faire le point sur l'expérience menée depuis avril dernier. Ce programme de mentorat, en cours, unit sept couples de mentores et mentorées.
« Ils sont 593 commissaires hommes, pour 256 femmes.
Ils sont 75 contrôleurs généraux de la police nationale, pour 14 contrôleuses »
« L'association est ainsi née en septembre (...). Le conseil d'administration s'est mis immédiatement au travail : création de commissions (annuaire, communication, lutte contre les stéréotypes etc.), rendez-vous avec les principaux décideurs du ministère qui ont fait un très bon accueil à l'association. A l'évidence, Femmes de l'Intérieur correspondait à un besoin de lien, de solidarité dans un milieu professionnel où les femmes sont très minoritaires »
« Soutenues par un discours politique fort et par l'instauration de quotas, les femmes s'imposent dans la haute fonction publique. L'appui de réseaux n'est pas étranger à ce mouvement comme le montre ce premier volet de l'enquête d'Acteurs publics sur la place des femmes. »
Notre premier anniversaire.
Il y a un an, après l'Assemblée générale du 25 septembre, qui rassembla plus d'une centaine de femmes de l'Intérieur portées par l'enthousiasme d'un projet commun, la commissaire Stéphanie Martin-Huguet et l'administratrice civile Marie-Hélène Dumeste déposaient ensemble les statuts en préfecture de Paris, qui furent publiés le 1er octobre 2013 dans le Journal Officiel. Une journée mémorable aussi...
Après deux années de politiques en faveur de l'égalité et contre les discriminations dans le cadre de la charte ciblant la fonction publique, ce document ministériel fait état des avancées et dresse les principaux défis à relever dans les prochaines années. Le Défenseur des Droits y présente également le rôle qu'il a joué dans les résultats obtenus, en particulier le traitement des réclamations pour discrimination et le mise en place d'indicateurs utiles à l'évaluation de l'administration.
Le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes a remis le 20 octobre son rapport sur les stéréotypes à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociale, de la Santé et des Droits des femmes et à Pascale Boistard, secrétaire d'Etat aux Droits des femmes.
Une question centrale : comment l'État peut-il contribuer à lutter contre les stéréotypes de sexe et comment structurer l'action publique avec une méthode d'action généralisable ?
Le HCEfh propose de mettre en place le principe d'"égalité conditionnelle" dans le domaine des médias, des manuels scolaires et de la communication institutionnelle : le versement de financements publics sera subordonné au respect de l'égalité femmes-hommes et à la lutte contre les stéréotypes de sexe.
Elise Dang, étudiante civile de l'Ecole des Officiers de la Gendarmerie nationale, a publié son mémoire de recherche portant sur la place des femmes au sein de la gendarmerie et la police nationales. La question de la féminisation, de ses effets et de son bilan provisoire sont au coeur de sa réflexion, à laquelle plusieurs de nos adhérentes ont contribué.
Le communiqué de presse et le lien sont désormais disponibles pour lire le premier rapport sur les nominations équilibrées de femmes à l'encadrement supérieur de la fonction publique.
La présidente de l'association, la vice-présidente Corinne Desforges et la secrétaire générale Marie-Hélène Dumeste ont été invitées, dans le cadre des Rencontres des Acteurs publics, le 2 juillet 2014, à un déjeuner débat consacré à la parité dans la haute fonction publique, au conseil économique, social et environnemental. Débat chaleureux et constructif.
Après avoir été soutenue, dans ses débuts, par les conseils précieux de Femmes et Diplomatie et du réseau Alter Egales, c'est au tour de Femmes de l'Intérieur d'aider
un futur réseau...Corinne Desforges, notre vice-présidente, est intervenue lors de la séance de préfiguration d'un réseau de femmes de l'action publique sur le territoire nantais. Dans une ambiance
très conviviale, cette première rencontre a permis d'échanger sur les attentes de chacune vis-à-vis d'un réseau de femmes. L'envie est forte de développer un espace dynamique de partage, d'échange,
de réflexion et surtout d'action.
Après avoir identifié un socle de valeurs, le prochain rendez-vous permettra de cadrer les modalités de fonctionnement du réseau et d'en identifier les premiers chantiers. Le lancement officiel est
prévu pour la rentrée d'automne 2014.
Mercredi 16 avril, la secrétaire générale de Femmes de l'Intérieur Marie-Hélène Dumeste a assisté au Café monde et médias place de la République à Paris au lancement de la collection "Égale à Égal".
Cette collection de petits ouvrage de poche est une initiative du Laboratoire de l'égalité et de l'éditeur Belin. Trois petits volumes de poche à prix modique (moins de 6 euros) sont déjà sortis. Ecrits par des spécialistes qui ont une jolie plume. Percutants, drôles, pédagogiques, pour tout public. Le premier, Et si on en finissait avec la ménagère ?, de François Fatoux, fait le point sur le partage des travaux domestiques. Le deuxième, d'Annie Battle, essaie de comprendre pourquoi et comment nous valons moins cher que les hommes. Le troisième d'Arnaud Bihel plonge dans le petit écran : A la télévision, les hommes parlent, les femmes écoutent! D'autres vont suivre, sur le sport par exemple.
2014 est l'année de la mixité des métiers. Un Forum sur ce thème s'est déroulé à Strasbourg le vendredi 4 avril 2014, à l'initiative du CIDDF (Centre d'information sur les droits des femmes et des familles) du Bas-Rhin et avec le soutien de nombreux partenaires publics (Etat, ONISEP, Conseil régional, Conseil général du Haut-Rhin, Ville de Strasbourg, Union européenne, …) et privés (EDF, RtE, Crédit mutuel, FEGAPEI).
Outre les traditionnels stands (parmi lesquels un stand de la gendarmerie et un de l'armée de terre) présentant les métiers ou associations intervenant dans le champ des droits des femmes et de la mixité, plusieurs tables rondes ont ponctué la manifestation. Témoignages de femmes ayant choisi (parfois en ayant du se battre contre les réticences de leur famille) des métiers traditionnellement masculins mais aussi d'hommes travaillant dans les secteurs sanitaires et sociaux.
Les témoignages de plusieurs entreprises privées montrent que les efforts faits dans ce secteur pour favoriser la mixité des métiers sont réels et que les mentalités commencent à changer, y compris sur les questions d'égalité salariale.
La manifestation a été clôturée par la remise des prix 2013 dans les trois catégories suivantes :
- prix de la diversification de l'apprentissage au féminin récompensant des jeunes femmes qui ont choisi d'effectuer un apprentissage dans des métiers principalement masculins
- prix de la mixité pour un égal accès aux filles et garçons de tous les métiers qui gratifie un établissement scolaire ayant mené dans l'année une ou plusieurs actions sur le thème de l'égalité et de la mixité des métiers
- prix masculin des carrières sanitaires et sociales dont l'objectif est d'encourager les jeunes hommes à intégrer ces filières principalement dotées de personnels féminins
Femmes de l'Intérieur y assistait, à l'invitation de la déléguée régionale aux droits des femmes.
La présidente de l'association, Marie-France Guyomarc'h, est intervenue à l'ENA dans le cadre de la manifestation "ambition au féminin".
Depuis fin 2013, nous avons rencontré le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, son successeur Bernard Cazeneuve, leur directeur de cabinet et conseillère, les principaux directeurs généraux de centrale, des dirigeants d'écoles de formation comme la directrice de l'ENA, des responsables d'autres réseaux féminins publics et privés, des entreprises engagées dans l'égalité entre les femmes et les hommes comme Randstadt, Sodexo, des journalistes... Toutes et tous nous ont reçues avec attention, nous ont apporté leur aide, leurs idées.
« Elles sont préfètes, commissaires de police, lieutenant-colonelle de gendarmerie ou chef de bureau chez les pompiers... et elles partagent un même but : pousser l'égalité et la modernisation de leur ministère. Le réseau dans lequel ces "Femmes de l'Intérieur" ont décidé de se rassembler, pour mieux faire entendre leur voix, sera lancé officiellement ce soir, en présence de Manuel Valls. Avec, notamment, un objectif : devenir "un instrument d'alerte et de réflexion" dans un ministère où les femmes atteingnent trop rarement les sommets de la hiérarchie. »
« La lieutenante-colonelle Isabelle Boureau-Post organise tous les concerts de la garde républicaine du choeur de l'armée française, en France et à l'étranger. (...) Isabelle Boureau-Post compte parmi les premières adhérentes de la toute nouvelle association Femmes de l'Intérieur. Elle fait partie du conseil d'administration. (...) Objectif de l'association ? "Rendre visibles l'expertise de femmes, en constituant un annuaire à destination des médias". "Je pense à l'expertise de mes collègues, car moi, je suis sur une micro niche... Cette association encourage aussi toutes celles qui auraient des ambitions à se faire connaître auprès de leur hiérarchie ».
Y étaient Annie Bénétreau et Yvette Mathieu, membres du conseil d'administration de Femmes de l'Intérieur. Cette présentation était proposée à Paris par La Gazette des Communes et par l'association des Administrateurs territoriaux (AATF). L'auteure a présenté son ouvrage. Sont aussi intervenus Laurence Garo, vice-présidente de la commission Ethique et enjeux de société de l'association, Jean-Christophe Erard, directeur général des services de la ville de Caen, et Yvette Mathieu, chargée de mission auprès du défenseur des droits.
Crédits photo : Annie Bénétreau.
Féminisation de l'Intérieur: "Nous ne voulons pas prendre la place des hommes"
PARIS, 3 décembre 2013 (AFP) - Faire prendre conscience aux femmes du ministère de l'Intérieur de leur valeur pour qu'elles puissent exprimer leur ambition, sans pour autant
prendre la place des hommes: c'est l'objectif que s'est fixé la présidente de l'association "Femmes de l'Intérieur", Marie-France Monéger, également directrice de l'Inspection générale de la police
nationale (IGPN). L'association organise mardi soir son premier dîner-débat à l'Assemblée nationale, en présence du ministre de l'Intérieur, Manuel
Valls.
QUESTION: Quel est l'objectif recherché par "Les femmes de l'Intérieur"?
REPONSE: "Notre ambition est triple: faire connaître les métiers de l'Intérieur pour donner envie aux femmes d'y faire carrière, créer un réseau professionnel
d'entraide et combattre les stéréotypes du genre: +les femmes sont meilleures à la formation ou dans les ressources humaines et les hommes excellent sur les postes opérationnels+. Le succès de ce
réseau, qui compte déjà plus de 150 femmes en responsabilité, des quatre composantes du ministère (police, gendarmerie, corps préfectoral, sapeurs-pompiers), a été immédiat, bien au-delà des
espérances de ses initiatrices. Ce qui prouve, si besoin était, que ce réseau répond à une véritable attente. Toutes rejoignent l'association pour faire part de leurs questions, voire de leurs
problèmes mais aussi pour faire avancer la cause des femmes. Pour cela, nous avons fait le choix d'un réseau 100% féminin, parce qu'il faut, au début tout du moins, que cette expression soit
complètement libre".
Q: Quelles sont les embûches rencontrées par les femmes au sein du ministère de l'Intérieur?
R: "Les métiers de l'Intérieur sont des métiers contraignants, difficiles, à forte mobilité géographique. Autant de difficultés pour les femmes, qui aspirent
naturellement à concilier vie professionnelle et vie familiale. Sur l'avancement, nous avons constaté que les femmes s'autocensurent davantage que les hommes et n'expriment leurs aspirations qu'à
condition d'être tout à fait sûres de pouvoir assumer des responsabilités supérieures. Enfin, notre ministère n'échappe pas aux stéréotypes. Qu'est-ce qui permet à certains de dire que les femmes
sont moins disponibles que les hommes? Par ailleurs, la féminisation n'est pas intervenue de manière égale au sein du ministère. Les femmes sont de plus en plus présentes dans le corps préfectoral
(33%) et la police (20%); elles sont moins nombreuses dans la gendarmerie (16%) et encore trop peu représentées à la sécurité civile. Et les chiffres tombent dès lors qu'on monte dans la hiérarchie.
Il y a beaucoup à faire en termes de propositions d'action".
Q: L'application de la loi du 12 mars 2012, qui impose la nomination d'un certain nombre de femmes aux emplois supérieurs et de direction, va-t-elle bouleverser cet état de
fait?
R: "La loi va incontestablement changer la donne en imposant la nomination de femmes. La loi prévoit 40% de nominations d'ici 2018 alors que les femmes représentent
moins de 30% des effectifs dans ce ministère. Le vrai enjeu aujourd'hui est de créer, notamment via le programme Ariane 2018, des viviers de femmes, de leur proposer un parcours professionnel
formateur, de valoriser leurs compétences et de les préparer à ces postes dans les meilleures conditions. Nous avons des collègues qui, à tout le moins, se posent des questions, qui nous voient
parfois comme des concurrentes et qui, pour certains, craignent que, du fait de la loi, nous leur prenions des postes et les empêchions de faire la carrière qu'ils méritent. Nous ne voulons pas
prendre la place des hommes, nous voulons seulement assumer la nôtre, par rapport à nos compétences et notre valeur. Nous sommes par ailleurs persuadées que certaines de nos aspirations, par exemple
celles relatives au temps et à l'organisation du travail ou la mobilité, sont partagées par les hommes".
Propos recueillis par Pauline TALAGRAND
Texte : © 1994-2013 Agence France-Presse